Qu’est-ce qu’une amniocentèse ?
L’amniocentèse consiste à prélever à travers la paroi abdominale de la femme enceinte du liquide amniotique dans lequel baigne le fœtus. Ce prélèvement est effectué à l’aide d’une aiguille très fine. La quantité de liquide habituellement prélevée est de 20mL.
A quoi sert l’amniocentèse ?
Elle permet d’effectuer diverses analyses à partir de cellules foetales que l’on retrouve dans le liquide amniotique prélevé. Le plus souvent l’objectif et d’étudier les chromosomes du fœtus par exemple pour déterminer s’il est ou non porteur d’une anomalie chromosomique comme par exemple la trisomie 21.
Quand peut-on faire une amniocentèse ?
Ce geste peut être réalisé à partir de 16 semaines d’aménorrhée.
Dans quels cas une amniocentèse est elle proposée?
Une amniocentèse peut être proposée en cas de risque élevé d’anomalie chromosomique, comme la trisomie 21, ou en cas de maladie génétique familiale, de malformation fœtale dépistée à l’échographie,ou de suspicion d’infection foetale.
Comment se déroule une amniocentèse ?
Le geste est pratiqué dans une salle spécifique, fonctionnant comme un bloc opératoire, avec des mesures d’asepsie strictes (désinfection cutanée, lavage des mains, gants stériles). Après avoir repéré précisément la position du fœtus, le médecin prélève une petite quantité de liquide amniotique à l’aide d’une aiguille très fine à travers la paroi abdominale, en dessous de l’ombilic et sous contrôle échographique permanent. Le geste est peu douloureux, rapide et ne nécessite pas d’anesthésie.
Quels sont les risques de l’amniocentèse ?
Ils sont rares. Même pratiquée dans des conditions optimales, l’amniocentèse comporte un risque de fausse-couche estimé à 0,5 %. Ce risque est maximum dans les 8 à 10 jours suivant l’amniocentèse. Pour diminuer ce risque, le repos est recommandé le jour de l’amniocentèse.
Certains risques peuvent être favorisés par votre état, vos antécédents ou par un traitement pris avant le prélèvement. Il est impératif d’informer le médecin de vos antécédents (personnels et familiaux) et de l’ensemble des traitements et médicaments que vous prenez.
L’immunisation Rhésus fœto-maternelle : c’est un risque rare, qui concerne les femmes de rhésus négatif. Pour la prévenir, une injection de sérum anti-D est réalisée juste après l’amniocentèse chez les femmes de Rhésus négatif dont le fœtus est Rhésus positif.
Que faut-il faire après l’amniocentèse ?
Le jour de l’amniocentèse il est préférable d’être au repos à domicile. Un certificat de présence vous est délivré pour justifier auprès de votre employeur votre absence . Il n’y a pas de nécessité à une prescription d’arrêt de travail pour les jours suivants.
Les résultats
En cas de résultats normaux, le laboratoire envoie par courrier les résultats du caryotype à votre domicile et à votre médecin dans un délai de 3 semaines environ. Dans certains cas il est possible, grâce à la biologie moléculaire, d’éliminer le risque de Trisomie 21 dans les 48 heures qui suivent la ponction.
En cas d’anomalie ou de particularité du caryotype, le résultat est transmis à votre médecin qui vous recontacte pour organiser un rendez-vous à la maternité. Cet entretien a pour objectif de vous communiquer et vous expliquer les résultats du caryotype. Certaines recherches particulières, peuvent nécessiter un délai plus ou moins long.
En pratique
Le jour de l’amniocentèse :
- Prendre une douche et bien savonner le ventre.
- Il n’est pas nécessaire que vous soyez à jeun.
- Venir avec votre carte de groupe sanguin et votre attestation d’assurance sociale
Les heures et les jours qui suivent l’amniocentèse :
- Prévoir le jour de l’amniocentèse de ne pas travailler et d’être au repos à domicile.Il est normal de ressentir quelques contractions ou « douleurs de règles ».
- En l’absence de contre-indication particulière, le reprise du travail est possible dès le lendemain.
- Consulter aux urgences en cas de douleurs, saignements, écoulement de liquide ou fièvre.